On observe ces derniers mois des reculs d'activité de 25 % dans l'ancien à 45 % dans la promotion immobilière.
Même le secteur de la rénovation énergétique, pourtant présenté comme la priorité des pouvoirs publics, n'a pas échappé à la dépression.
La baisse des taux des crédits immobiliers qui s'est amorcée en janvier va accompagner le rebond.
D'autant que depuis plusieurs mois, les intentions de réaliser des achats importants se redressent, comme les enquêtes de conjoncture de l'Insee en témoignent.
La dégradation de la situation économique et financière (reprise de l'inflation, remontée des taux des crédits, dégradation du pouvoir d'achat et du marché de l'emploi) est venue contrarier la réalisation des projets, d'autant que le resserrement de l'accès au crédit (limitation des taux d'effort, notamment) a profondément bouleversé les habitudes des ménages.
Et les soutiens publics ont été remis en cause (suppression de l'APL-accession, dénaturation du dispositif Pinel et du PTZ, complexification des aides à la rénovation, …).
Depuis l'automne dernier, les banques retrouvent de l'appétence pour le financement de l'immobilier résidentiel.
D'ailleurs, après avoir fait preuve d'une quasi-stabilité durant l'automne 2023, les taux ont commencé à reculer : pour un taux moyen à 4,24 % en décembre, le coût du crédit immobilier s'est établi à 4,15 % en janvier dernier (Crédit Logement/CSA).
Mais la décrue des taux des crédits immobiliers devait déjà être relativement lente durant le 1er semestre 2024, compte tenu de la prudente décrue des taux de la BCE et de la relative rigidité à la baisse des conditions de rémunération de l'épargne des ménages.
De plus, leurs hésitations vont être renforcées par la décision de la Banque de France de revenir à une actualisation trimestrielle des taux d'usure. Néanmoins, après être repassé sous les 4 % vers la fin du 1er trimestre (3,75 % au 2e trimestre), le taux moyen devrait finir l'année 2024 à 3,25 %.
[10/04/2024]